Présentation  des villageois en 2008

 

 

Suite à notre recensement en 2008, nous comptabilisons un total de 69 familles.

Ce qui représente environ 650 personnes à vivre sur ce village.

 

La plupart sont mariés, le nombre d’enfants par famille varie de 2 à 6 enfants.

Quelques grandes familles sont composées de 7 à 13 enfants.

 

De nombreuses familles monoparentales sont recensées, le mari dans la plupart des cas est décédé du SIDA ou d’autres maladies ou bien il a quitté la cellule familiale.

 

En 2015 nous recensons, sur une partie du village où sont portées nos actions, plus de cent familles.

 

Le village est très étendu et nos premières actions (formations, fontaine et latrines) seraient à projeter de nouveau sur une autre partie du village.

 

5 enfants en moyenne meurent par an, suite à des grosses diarrhées et de complications pulmonaires.

 

La moyenne d’âge des adultes est située entre 20 et 45 ans.

 

Rares sont les personnes âgées, nous en rencontrons malgré tout quelques unes.

La tribu à laquelle ils appartiennent s’appelle "Gyriama". C’est une des plus anciennes tribus qui est surtout concentrée dans l’est du pays.

Ils sont tous chrétiens avec 60 % de protestants et 40 % de catholiques.

 

Dans le guide du routard au chapitre musique et danse traditionnelles on relève : « Les Giriamas et des Digos sur la côte sont d’excellents danseurs et des percussionnistes de talent. Ils animent la plupart des spectacles pour touristes…. »

 

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Ils ne pensent à se développer que grâce au tourisme. Ils vendent, nous remarquons que ce sont souvent les femmes, la plupart des objets décoratifs sur les plages ou les routes, tandis que les hommes rendent des services aux touristes de passage (visites guidées…).

 

Ce travail leur permet d’avoir au plus 30 € par mois, ils peuvent donc survivre et non vivre car le coût de la vie reste élevé.

Pour exemple, 1 kg de farine de maïs 0,60 €, 1 Kg de riz 1.50 €… en 2008.

De ce fait, ils cultivent moins de potagers.

Le tourisme, les politiques agricoles autour du village ne leur ont pas permis d’assurer leur développement.

 

La plupart des producteurs et des secteurs touristiques sont des entreprises européennes. Ils développent quelques emplois saisonniers pour certains hommes du village qui augmentent ainsi leurs ressources.

 

 

 

Leur alimentation quotidienne, quand ils le peuvent, car certains jours il y a peu à manger, est basée uniquement sur la farine de maïs.  Avec cette farine, les femmes préparent de l'ugali (farine bouillie) pour toute la famille.

 

Ils consomment rarement de la viande, peu de légumes et de fruits, faute de revenus suffisants. Ils manquent de ressources pour acheter du riz.

 

 

Nous constatons qu’aucune solidarité entre eux n’est développée, chaque famille est sur un instinct de survie.

 

Ils se battent chaque jour pour leur propre famille mais aucunement pour les autres membres de la communauté.

Ils ne sont pas dans un réflexe collectif et solidaire.

 

Face à ce premier constat, l'association lance ses premières actions

 

 

Réhabilitation des toitures les plus vétustes

 

Les bénévoles ont décidé de lancer un programme de réhabilitation des toitures en développant des réflexes de solidarité entre la population, si un toit est réhabilité, la famille doit aider à reconstruire celui de son voisin, c’est dans ce cadre que s’est réhabilité 14 toitures.

 

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Outre la réhabilitation des toitures, l’association a procédé à d’autres interventions de première urgence dès l’année 2008

 

 

Ces actions marqueront le début de notre intervention sur le village de Mambrui en 2008.

L’école maternelle :

 

Nous avons visité l’école maternelle où sont scolarisés les enfants du village.

 

Nous constatons qu’ils sont 70 par classe, qu’il n’y a pas de table, pas de tableau, aucun matériel pédagogique.

 

Ils sont assis à même le sol, (de la terre).

 

 

Il n’est par rare de voir des enfants de 12 ans en maternelle.

 

L’éducation des filles passe bien souvent après celle des garçons. Malgré toutes ces difficultés, les enfants semblent heureux d'être à l'école.

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Un dispensaire médical public :

 

Le dispensaire le plus proche se situe à 2 km.

 

La consultation est gratuite mais pas tous les médicaments et de ce fait les familles n’y vont pas autant qu’elles le devraient.

 

 

 

Scolarisation de 40 enfants :

 

Face à la déscolarisation des enfants en maternelle et en primaire et notamment des filles, l’association a décidé d’acheter 40 uniformes scolaires. L’uniforme est obligatoire dans l’enseignement primaire.

 

Cela permet à 40 enfants de 4 à 12 ans d’être scolarisés pour l’année 2008.

 

 

Distribution de matériel :

Achat de 18 matelas, 3 lits et

3 moustiquaires en 2008

Scolarisation dans le secteur secondaire :

Toutes les études secondaires sont privées, l’association, pour commencer, a décidé de parrainer un jeune qui étudie les langues, dont le français.

 

aide alimentaire d’urgence :

Fort de constater un manque crucial d’alimentation, l’association a procédé à une distribution de farine de maïs pour toutes les familles le jour de Noël.

 

 

Le papy aurait fait une occlusion intestinale si nous ne l’avions pas croisé sur notre chemin