Un objectif commun : La construction de latrines pour chaque famille.

L’aspect technique pour construire les latrines a été assuré par l’association SWAHILISA et le Conseil des Sages Des séances de formation technique ont été organisées par le Conseil des Sages pour tous les habitants. Chaque habitant a dû construire lui-même ses latrines, il faut environ 3 jours pour construire une latrine.

Objectifs pour l’association : Permettre aux 750 habitants, hommes, femmes, enfants, de ne plus déféquer à l’air libre afin d’éliminer les risques de contagion des maladies dues aux germes pathogènes contenus dans les selles et véhiculés par les mouches et par le vent. Eliminer le risque de pollution des nappes phréatiques, rivières et étangs. Apporter aux personnes un lieu pour préserver leur intimité. La construction des latrines s’est déroulée sur deux missions : Août 2010 et janvier 2011. Pour cette opération l’association dépensera 7742 € pour 74 latrines individuelles.

La demande des familles La construction des latrines fait partie d’une des plus grandes demandes des villageois. N’ayant aucune autre possibilité, les populations sont amenées à se soulager de leurs déjections naturelles en urinant et déféquant loin, dans la nature, dans des sacs en plastique, dans des seaux, autour de leurs habitations. Cette situation n’assure pas la santé des personnes et ne protège pas l’environnement. Du point de vue des villageois, ils ont su nous exprimer qu’avoir des latrines permettraient de bénéficier d’intimité, un point crucial, que nous remarquons notamment pour les femmes. Ils expliquent que la défécation en plein air est également associée à un statut inférieur, elle est symptôme de pauvreté, tandis que s’ils pouvaient utiliser des latrines cela leur redonnerait une certaine dignité.

Constructions de Latrines pour chaque famille

Le transport des matériaux	Les enfants participent à leur manière	Mise en place du châssis	Formation du conseil des sages	La formation des villageois
Protection du bois contre les termites mais pas seulement	Des femmes bâtisseuses	Les portes à la chaîne	L’implantation au sol	Pose du toit
Traitement du bois contre les termites	Les sièges à la chaîne	Fixation des abattants	Distribution des seaux	La structure

Les latrines avec compost : rebondissement majeur :

Alors que nous commencions les travaux, nous sommes interpellés par le district de la santé publique de MALINDI.

Ils nous apprennent que le projet de l’association : la construction des latrines sèches à compost, qui avait été validé par le district de MALINDI, ne pouvait pas se poursuivre tel que nous l’avions défini.

En effet, des cas de choléra sévissent dans la région depuis le mois de mai et ont déjà fait des victimes.

De ce fait le compostage nous est interdit.

Le Ministère de la Santé Publique nous demande de rentrer dans les nouvelles normes kényanes, faire des latrines sur fosse ventilée d’une profondeur de 3 m, recouverte d’une dalle de béton armé. Mais, afin d’éviter la contamination de la nappe phréatique, nous avons pu négocier auprès de leur service des fosses d’une profondeur de 2 m. A noter que la nappe phréatique se trouve entre 10 m et 15 m de profondeur.

Suite à ces nouvelles directives, nous réorientons notre projet et définissons un nouveau fonctionnement de la latrine.

Afin que les latrines restent sèches, il ne devra pas être déversé qu'un minimum d’eau, le moins possible d’urine et ils devront recouvrir les excréments, régulièrement, par des copeaux de bois.

Conséquence :

Ce changement génèrera pour l’association un surcoût financier, le ciment, la ferraille étant onéreuse. De plus la construction des latrines prendra plus de temps, la fosse à creuser et le coulage de la dalle n’étant pas prévus dans l’organisation. Ces nouveaux travaux à réaliser ne nous ont pas permis de construire toutes les latrines qui étaient programmées pour cette première mission (année 2010). Il nous faudra une seconde mission pour mener à bien cette réalisation.

Formations sur le péril fécal et construction de la latrine :

La formation : Une formation collective qui complète l’action de la fontaine.		La construction : L’aspect technique pour construire les latrines a été assuré par l’association SWAHILISA et le Conseil des Sages	Comment se sont déroulées les formations : 3 groupes de 15 personnes sur plusieurs semaines (1 mois) 4h par jour encadrées par une équipe de bénévoles français et africains, le Conseil de Sages et d’un médecin africain.
Des séances de formation technique ont été organisées par le Conseil des Sages pour tous les habitants. Chaque habitant a dû construire lui-même ses latrines. Il faut environ 3 jours pour construire une latrine.		Objectifs généraux Informer les populations de la pollution et des maladies engendrées par leurs déjections d’excréments à l’air libre (diarrhées, vers…) Informer les populations des maladies contractées dues à l’eau non potable, souillée, et aux insectes qui se développent autour où dans l’eau.	Fonctionnement et méthode La méthode choisie en complément de notre association a été la méthode intitulée « PHAST », elle a été conçue en grande partie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1992. Elle a été reprise, testée et améliorée dans de nombreux pays africains.	Le processus de formation s’est appuyé sur les compétences et les facultés des villageois et s’est reposé sur deux techniques spécifiques à la méthode PHAST. - d’une part le comportement des animateurs qui tout en étant présents, place la communauté au centre de l’action et des discussions, l’animateur étant un médiateur et un facilitateur éclairé. - d’autre part, l’élaboration de kits d’outils tenant compte des caractéristiques culturelles des communautés est mise à jour et rendue vivante par les animateurs. Cette action fut menée sur les années 2010 et 2011 au plus grand « soulagement » de tous ! et toujours des chansons pour la fête !

En 2012, certaines latrines avec la saison des pluies ont subi des dommages. La solution est d’installer des gouttières avec une récupération de l’eau de pluie.

Robert et Jean Claude face à ce problème !