Nos actions dans ce domaine sont de deux natures différentes :
1. Les secours en nature : Alimentaire, scolaire, hygiène, vestimentaire… 2. Les urgences médicales : soit les villageois viennent au-devant des bénévoles, soit nous repérons les personnes malades.
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2008 : constat et recensement des besoins
L’unique hôpital public se situe à 20 Km
Les familles n’y vont pas car les soins sont payants. De plus il n’y a pas assez de personnel et l’attente est longue.
Cet unique hôpital public dessert la ville de MALINDI et plusieurs villages, c’est-à-dire 18 000 personnes environ ! |
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En 2007 devant le manque de nourriture les bénévoles achètent de la farine de maïs pour distribuer aux familles.
Cette première année, avant la constitution de l’association, nous achèterons également 40 uniformes scolaires, 18 matelas, 3 lits et 3 moustiquaires.
La création de l’association se fera après notre étape au village de Mambrui avec la ferme intention d’y revenir et d’intervenir plus profondément.
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En 2008 les bénévoles reviennent à Mambrui et ramènent dans leurs bagages des jouets de Noël pour les enfants.
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Distribution de Riz Le jour de Noël, du riz a été distribué par l’association à toutes les familles. Les familles ont ainsi pu célébrer noël en améliorant leur repas pour ce jour de fête.
Rappelons que le riz reste à un prix inabordable pour les familles (1,20 € le kilo) et qu’elles consomment au quotidien de la farine de maïs 1.10€ les 2 kilos). Ils survivent avec moins de 1€ par jour.
Notre première intervention sera chirurgicale : Pour un homme de 65 ans, en grande souffrance à cause d’une hernie inguinale et menacé de mort. |
En 2010 : suite aux formations sur la santé communautaire pour la mise en place de la fontaine, l’association a pu, avec le Docteur KATANA, assurer d’une part, une permanence médicale et d’autre part, acheter des médicaments pour soigner les familles les plus affectées.
Les maux les plus importants sont les douleurs excessives aux ventres, des plaies mal soignées, des ulcères, l’hypertension, la tuberculose…
Après les formations, l’association SWAHILISA a mis en place des évaluations individuelles afin de tirer un bilan de notre apport. Ces rencontres ont permis de constater que les malades s'isolent et restent à domicile. La mise en place de jeux sur la plage avec les enfants a permis de détecter également des problèmes de santé. |
Liliane et la maladie de la drépanocytose
Liliane ne pourra peut être plus faire chanter les enfants du village. Depuis 6 mois Liliane est très malade, elle est atteinte d’une maladie génétique bien connue des médecins, la drépanocytose.
C’est une maladie qui détruit les globules rouges et entraîne un manque important en fer et de nombreux maux ainsi qu’une souffrance physique intense : Maux de tête permanents, douleurs articulaires, mal aux yeux, perte de poids significative.
Liliane pourrait guérir grâce à une greffe de moelle osseuse. Malheureusement cette opération ne peut se faire en Afrique car ils ne savent pas encore faire. De plus aucune prise en charge médicale, ni chirurgicale n’est mis en place au KENYA.
Les personnes sont condamnées à mourir seules chez elles sans aucun traitement, ni assistance médicale. |
6. Les actions dites d’urgence
Soins apportés à la population par nos bénévoles :
6 hommes ont été soignés par antibiotique pour des angines et des bronchites, 1 femme pour une infection urinaire, 1 homme pour un pied très surinfecté 5 enfants pour des vilaines plaies aux pieds.
David pas très rassuré ! |
Florence :
femme de 40 ans ; ses symptômes étaient une forte toux, mal aux poumons, grand état de fatigue, faute de moyens, elle ne pouvait pas se rendre à l’hôpital.
Son état faisait penser à une tuberculose.
Nous l’avons accompagné à l’hôpital, la tuberculose s’est avérée positive lorsqu’elle a passé une radio des poumons.
L’association a pris en charge les examens tandis que le traitement pour six mois est pris en charge par l’état.
Riziki :
femme d’une cinquantaine d’années, ses symptômes étaient de fortes diarrhées et une hypertension. Sa consultation chez le médecin et ses médicaments ont été pris en charge par l’association.
Grace :
18 mois, son corps était recouvert de gros boutons purulents.
Après la visite au dispensaire, l’association a pris en charge son traitement pour soigner une mycose surinfectée due à une mauvaise hygiène. |
Kadzo : une tumeur cancéreuse qui sera opérée
De nombreux enfants sont atteints de mycoses surinfectées que l’association prend en charge.
Des « jiggers » (mouches pondant sous la peau). Ce fléau fait des ravages au village et faute de soin atrophie à vie pieds et mains et peut se propager dans tout le corps entraînant la mort. |
Lors des missions les bénévoles effectuent un suivi des cas qui nous préoccupent. L’association est en contact permanent avec notre bénévole africain, Robert sur des cas d’urgences.
Zawadi :
4 ans, handicapé physique, il ne peut pas marcher, atrophie des membres inférieurs (handicap physique lié à la fièvre jaune).
L’association a décidé de soutenir cet enfant en lui achetant du matériel spécifique à sa rééducation. Les transports et la rééducation se déroulent à l’hôpital, cela a été pris en charge par une adhérente de l’association.
Zawadi est aujourd’hui en internat dans une école spécialisée où il a fait beaucoup de progrès. |
Adam et Robert :
Deux bébés de 5 mois, l’état physique des bébés ne faisaient aucun doute sur une malnutrition, les mamans n’ayant pas assez de lait pour nourrir leur nourrisson.
Les bénévoles ont emmené les enfants au dispensaire où ils ont pu recevoir gratuitement des paquets de porridge (farine enrichie aux protéines de soja).
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Et Liliane :
Cette jeune fille de 16 ans atteinte d’une drépanocytose que nous avons accompagnée plusieurs fois à l’hôpital.
L’association prend en charge 5 mois de traitement payé d’avance à l’hôpital et a proposé à sa mère une avance de la somme nécessaire pour couvrir :
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En 2012 L’histoire de Juwna et Hussein ou L’intégration de deux enfants à l’orphelinat.
L’association a pris la décision de faire une demande d’intégration pour une prise en charge à l’orphelinat « asantesana Roberto chlidren’s home » de Mambrui pour Juwma , 10 ans et son petit frère Hussein, 8 mois.
Contexte familial :
Le mauvais état de ces deux enfants nous avait interpellés lors d’une animation sur la plage avec tout un groupe d’enfants du village au mois de Février 2012 :
Suite au décès de leur mère atteinte du SIDA, Juwma et Hussein vivaient chez leur grand-mère avec leur grande sœur, très malade, atteinte de la malaria.
La grande sœur décéda deux semaines après notre rencontre, malgré notre accompagnement en urgence à l’hôpital et un traitement curatif pour la malaria, la maladie étant trop avancée.
Hussein atteint de malnutrie sévère avait un retard de croissance important. Juwma était déscolarisée car elle devait s’occuper de son petit frère.
Tous deux étaient très sales et vêtus de guenilles, ils dormaient à même sur le sol de terre.
Démarches et impact du travail mené par l’association :
Nous avons effectué le test du sida qui s’est révélé négatif pour les deux enfants. Nous avons contacté et rencontré l’orphelinat de Mambrui. C’est un établissement privé qui accueille 78 enfants âgés de 6 mois à 15 ans.
La responsable de l’orphelinat Mme Mary Nderitu après un premier constat a accepté d’accueillir les deux enfants à l’orphelinat.
Dès le lendemain matin, Juwma se rendait à l’école primaire de l’orphelinat, elle peut chaque jour consommer 3 repas et prendre 1 douche. Après l’école, Elle retourne dormir chez sa grand-mère (l’orphelinat se trouve à proximité du village).
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Visite à Hussein à l’orphelinat
Les dépenses de l’association en secours en nature et frais médicaux de l’année 2012 s’élèveront à 522 €
de lait aux enfants.
Une poussette pour Zawadi ! Eric sauvé in extrémis de la malaria |
Nous sommes en 2013 Nos urgences médicales :
- Examens et hospitalisation pour 2 femmes atteintes de cancers et 1 femme d’hypertension - Eric, 1 jeune garçon de 13 ans atteint d’un type de malaria très sévère, fut sauvé in extremis - Zawadi, un petit garçon âgé de 6 ans, porteur d’handicap physique majeur que nous connaissons bien a été hospitalisé d’urgence pour une bronchiolite et une forte déshydratation
Zawadi dans les bras de Robert, notre bénévole à Mambrui en partance vers l’hôpital. Pour 11€ il aurait pu ne pas survivre !
Zawadi a fait d’énormes progrès en école spécialisée.
Les dépenses de l’année 2013 seront malgré tout pour les urgences médicales et les secours en nature de 1353,74 €.
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2014 :
Pour information, Kenzo Kenga femme de 47 ans prise en charge par l’association depuis 1 an pour hypertension, est décédée au mois de mars d’un arrêt cardiaque, elle laisse 4 enfants dont Liliane 6 ans parrainée par une adhérente.
Quant à Hussein ;
Il a dû attendre le mois de septembre pour une intégration totale à l’orphelinat car il fallait des documents obligatoires tels que les certificats de décès des deux parents.
Hussein va bien, c’est un beau bébé de 21 mois qui demande beaucoup d’affection lorsque nous allons le voir. Sa grand-mère lui rend visite très régulièrement.
Les enfants de l’orphelinat |
Les bénévoles vont toujours prendre des nouvelles de notre papi. Conduit aux urgences pour une occlusion intestinale et sauvé in extrémis. |
Rappelons que chaque année nous effectuons des secours en nature auprès des familles qui expriment des demandes.
Le budget étant très limité pour ce type d’action, cette année nous avons priorisé les secours en nature autour de la scolarité.
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Urgence pour un nourrisson : témoignage d’Elisabeth :
Lors de notre mission en janvier, nous avons rencontré et observé ce bébé, Richard, alors âgé d’un mois, sa petite tête avec ses yeux exorbités nous avaient interpellés.
En le déshabillant, les constats sont alarmants et criants, en effet, j’ai constaté un petit corps squelettique, complètement déshydraté (sa peau restait en l’air lorsque je la soulevais), j’ai aussi remarqué une vilaine rougeur au niveau du nombril… nous prenons la décision de l’emmener très vite au dispensaire.
Le médecin décele une malnutrition très sévère. Il n’avait pas pris de poids depuis la naissance, 2kg300.
Il était fiévreux et son nombril était très infecté. La maman âgée de 18 ans et le papa plus âgé ne se sont pas aperçus du mauvais état de santé de leur bébé ;
Un antibiotique fut prescrit et arrêta l’infection. La mise en place de tétées toutes les 2H1/2 (même si le bébé dormait, nous avons bien expliqué et insisté pour qu’elle réveille Richard).
En quelques semaines, Richard a repris du poids. Aujourd’hui il commence à faire ses premiers pas.
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Suivi médical
L’association a pris en charge les frais de différents traitements médicamenteux et suivis médicaux de : Mme Florence Karisa, 43 ans.
Elle nous explique qu’elle avait besoin de passer des examens, une radio pulmonaire mais qu’elle n’avait pas l’argent nécessaire pour le faire et qu’elle était souffrante depuis plusieurs mois (fortes toux, fièvre…).
L’association décida alors de prendre en charge les examens pour un coût de 16 €. La prise en charge gouvernemental de la tuberculose n’intervient qu’après cet examen coûteux pour les familles.
Florence avait pu obtenir ainsi le traitement nécessaire.
Mais après 1 an et demi de traitement, Florence est décédée en décembre 2012, veuve, elle est partie en laissant 6 enfants dans un désarroi complet.
Beaucoup de personnes atteintes de tuberculose ne sont pas soignées faute de pouvoir payer ce premier examen de radiographie, donnant droit à la prise en charge.
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